Le tatoueur d’Auschwitz – Heather Morris

Note : 3.5 sur 5.

L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au cœur de l’enfer.
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.
Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour.
Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.

Avis

Lale est un jeune Slovaque. Juif, il va être déporté par les Allemands. Mais, alors qu’il pensait arriver dans un camp de travail, ce jeune homme sensible est choqué de constater le sort réservés aux plus faibles, tués à peine arrivés. Rapidement, il deviendra le tatoueur officiel des camps de Birkenau et d’Auschwitz.

J’ai déjà lu plusieurs livres sur les camps de concentration et, ce qui est intéressant, c’est de constater que chaque prisonnier a vécu les camps de façon différente. Si c’est un homme de Primo Levi met par exemple l’accent sur la lutte pour la survie et les travaux lourds tandis que la position privilégiée de Lale lui permet de vivre la déportation sous un autre angle.

En effet, en tant que Tätowierer, Lale a accès à une chambre individuelle et à des rations de nourriture supplémentaires, privilèges qu’il utilise pour aider les plus vulnérables. Il nous raconte l’entraide qui se met en place entre les détenus : des échanges d’objets, de nourriture ou de médicaments qui aident à tenir le coup quelques jours de plus. Et l’amitié qui peut aussi survenir dans ces circonstances.

Mais surtout, Le tatoueur d’Auschwitz est une grande histoire d’amour avec Gita, dans un environnement où la violence et la mort sont omniprésentes. Le récit poignant d’une homme qui a sans cesse gardé l’espoir d’un avenir meilleur ainsi qu’une foi inébranlable en l’amour malgré l’absence de perspectives d’avenir.

En commençant ce roman, je m’attendais à un récit prenant émotionnellement mais ça n’a pas été le cas. Je trouve qu’au contraire il y a une prise de recul par rapport aux émotions qui rend ce roman un peu descriptif. Lale décrit son quotidien en tant que tatoueur à Birkenau, les travaux forcés, le manque de nourriture, les crémations… mais aussi les actes que les prisonniers ont dû accepter de poser pour pouvoir survivre, devenant bourreaux de leurs compatriotes ou prostituées pour espérer se réveiller vivant le matin suivant.

Un roman intéressant, sans être larmoyant, tiré d’une histoire vraie, et qui a été adaptée sous forme de série télévisée.

En 2021, Heather Morris a publié un nouveau roman sur la même thématique, mais mettant en scène une amie de Gita, Cilka, ce qui devrait permettre d’avoir (enfin, parce que c’est très rare) la vision de ce qui se produisait dans les blocks réservés aux femmes dans les camps de concentration. A suivre…


Le tatoueur d’Auschwitz – Heather Morris – City Editions – 2018

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑