Péchés mortels – Donna Leon

Venise est calme et le commissaire Brunetti s’ennuie. Mais voici que débarque dans son bureau la très belle Maria Testa, ex Suor Immacolata qui a quitté le voile. Maria réclame l’aide de la police car elle est persuadée qu’un certain nombre de personnes âgées sont mortes de façon suspecte dans la maison de retraite où elle exerçait son sacerdoce. Guido Brunetti, intrigué, entame une enquête prudente dans le milieu inhabituel des ordres religieux et des congrégations respectables. Il y découvrira à pas lents et circonspects un fanatisme religieux auquel il ne s’attendait pas et où les méthodes ne sont pas toujours très catholiques, loin s’en faut !

Avis

Autant le dire tout de suite, Péchés mortels est un des romans que j’ai le moins aimé de cette auteur prolifique.

Plantons d’abord le décor: c’est l’été à Venise, le vice-questeur Patta est en vacances et Brunetti a la responsabilité de la questure en son absence. Suite à la visite de Sœur Immaculée, qui s’inquiète de plusieurs décès suspects dans la maison de repos dans laquelle elle travaillait, le commissaire prend donc sur lui de lancer une enquête non officielle.

Je ne sais pas pourquoi cela me saute davantage aux yeux dans ce roman, ou si c’est la lassitude qui fait, mais je trouve cette histoire particulièrement hors de la réalité. Le commissaire Brunetti et le sergent Vianelli se lancent dans une enquête alors que les propose de la Sœur sont confus, qu’il n’existe aucune preuve de ce qu’elle avance et qu’aucune plainte n’a été déposée allant dans ce sens. J’avoue que je ne comprends pas.

Les méthodes sont aussi hors du temps: Brunetti n’utilise pas d’ordinateur et ne possède pas d’arme, il n’y a aucune violence physique et encore moins de sang! Il se rend au domicile des témoins à pied ou en bateau, il prend le temps d’admirer l’architecture vénitienne, de rentrer diner avec sa famille. On est loin des thrillers dans lesquels les enquêteurs courent en tous sens et se battent contre la montre!

La thématique religieuse est par contre intéressante bien que survolée. Il est question de fanatisme religieux, de comportements déviants de certains prêtres et des pratiques controversées de l’Opera Pia. Les prises de bec entre les époux Brunetti sur ces sujets sont par contre succulentes.

Je suis vraiment déçue de ce roman. Je me suis ennuyée à la lecture de cette histoire qui n’avance pas, trop fade et pour laquelle il faut attendre les trente dernières pages pour apercevoir un peu d’action.

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Péchés mortels – Donna Leon – Editions Calmann=Lévy – 2000