
La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant. Or, la victime n’en a pas. Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique. Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables.
Avis
Je commence cette série littéraire qui met en scène la procureure Jana Berzelius. Elle enquête avec la police sur la mort brutale d’Hans Juhlen, fonctionnaire de l’Office d’immigration en charge des demandes d’asile.
Parallèlement à l’enquête, le lecteur suit le parcours migratoire d’une petite fille et de ses parents, arrivés en Suède dans un container avec d’autres migrants. Assez vite, on comprend que cette petite fille est Jana mais que cette dernière n’a aucun souvenir de son enfance.
Or, l’enquête porte directement sur milieu de l’immigration et sur ces réfugiés sans papiers qui passent sous le radar de l’Office des étrangers, sans existence légale et soumis à tous les trafics imaginables. C’est une thématique assez rarement exploitée dans les romans (je garde un souvenir poignant de celui de Pascal Manoukian) mais qui est très intéressante par l’image qu’elle donne de notre société.
Dans Marquée à vie, le lecteur n’est pas épargné et assiste à des scènes horribles: des familles déchirées, des enfants livrés à des adultes malintentionnés, des innocents exécutés… Et le passé de Jana refait petit à petit surface, perçant la chape qui maintenait ses souvenirs loin de sa conscience.
Ce roman démarre tranquillement puis la tension monte au fur et à mesure que l’on découvre le passé de la procureure mais aussi les secrets pas très nets et les pratiques douteuses de l’homme assassiné. Certains passages sont un peu longs mais des éléments supplémentaires s’ajoutent sans cesse, ce qui rend l’affaire particulièrement complexe.
Un premier roman que j’ai bien aimé, dans lequel on ne s’ennuie pas, malgré quelques incohérences sur la fin, des points un peu trop rapidement classés pour être crédibles. Je peux déjà vous dire qu’il y aura une suite à cette enquête, vu la fin ouverte de Marquée à vie.
Marquée à vie – Emelie Schepp – HarperCollins – 2017
Du même auteur
Série Jana Berzelius
- Marquée à vie
- Sommeil blanc
- D’une mort lente
- La marque du père
- L’appel de la sirène
- Les griffes du silence
- Ne réveille pas l’ours qui dort
Comme j’aimerais bien lire cette série✅️
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Je l’ai découverte un peu par hasard et je la trouve vraiment pas mal. Je pense que je vais la suivre. Enfin essayer, vu le nombre de livres que j’ai à lire ;)
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Merci pour la découverte.
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Encore une auteure que je ne connais pas du tout !
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