Les caves du Majestic – Georges Simenon

Prosper Donge, employé d’un palace situé sur les Champ-Élysées, trouve de bon matin le cadavre d’une cliente tassé dans l’une des 92 armoires métalliques du vestiaire. Cette jeune Américaine aurait été étranglée alors que le mari était absent pour affaires. Que faisait-elle là? Maigret découvre alors un monde à part fait de coulisses et de pièces cachées ; un monde avec ses codes et ses drames où s’affairent des anonymes et où la richesse extrême côtoie la précarité, la fatigue et le travail de ceux qui,dans l’ombre, servent, regardent, ressentent et n’en pensent pas moins…

Avis

Premier Simenon pour moi (oui, je sais, pour une belge, c’est pas terrible…) mais je profite du Mois belge pour combler mon ignorance.

Dans ce roman policier, nous nous plaçons donc dans les pas du Commissaire Maigret, qui découvre les coulisses d’un grand palace, véritable fourmilière où grouillent des centaines de personnes, clients comme membres du personnel.

Prosper Donge, chef de la caféterie du Majestic au passé un peu sulfureux, attire l’attention de Maigret. Mais il est rapidement évincé par sa hiérarchie, estimant qu’il manque de diplomatie pour traiter avec le mari de la défunte, un personnage haut placé, protégé par l’ambassade américaine. Pour autant, Maigret n’en continue pas moins son enquête…

C’est donc une première rencontre entre le Commissaire Maigret et moi. Le moins que l’on puisse dire est que Simenon n’a pas réussi à me le rendre sympathique. Maigret est froid, calculateur, silencieux, avare en mots mais cependant efficace.

J’ai retrouvé un peu des enquêtes d’Agatha Christie dans ce roman, dans le sens où la solution arrive « par miracle » à la fin de l’histoire grâce à des éléments qui étaient restés inconnus du lecteur mais que Maigret sort de son chapeau comme par magie. Personnellement, c’est un procédé que j’apprécie très moyennement étant donné que, pour moi, l’intérêt d’un roman policier est de pouvoir participer à l’enquête.

Par contre, j’ai trouvé très amusant de lire les rapports de enquêteurs, où certains mots ne peuvent visiblement pas être mentionnés par souci de bienséance. On y retrouve donc des phrases telles que « Madame X, qui exerçait une profession peu reluisante, affirme que… ».

Une découverte intéressante, une lacune comblée qui reste tout de même loin du coup de cœur mais qui me donne envie de lire d’autres romans de Simenon, avec un autre personnage que Maigret peut-être.

Ce roman a été adapté au cinéma par par Richard Pottier et est sorti en 1945.

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Les caves du Majestic – Georges Simenon – Editions Gallimard – 1942

Du même auteur

Commissaire Maigret

1. Pietr-le-Letton
2. Le Charretier de la Providence
3. Monsieur Gallet, décédé
4. Le Pendu de Saint-Pholien 
5. La Tête d’un homme 
6. Le chien jaune 
7. La Nuit du carrefour 
8. Un crime en Hollande 
9. Au rendez-vous des Terre-Neuvas 
10. La Danseuse du Gai-Moulin 
11. La Guinguette à deux sous 
12. Le Port des brumes 
13. L’Ombre chinoise 
14. L’Affaire Saint-Fiacre 
15. Chez les Flamands 
16. Le Fou de Bergerac 
17. Liberty Bar 
18. L’Écluse n^o 1 
19. Maigret 
20. La Péniche aux deux pendus 
21. L’Affaire du boulevard Beaumarchais 
22. La Fenêtre ouverte 
23. Monsieur Lundi 
24. Jeumont, 51 minutes d’arrêt 
25. Peine de mort 
26. Les Larmes de bougie 
27. Rue Pigalle 
28. Une erreur de Maigret
29. L’Amoureux de madame Maigret
30. La Vieille Dame de Bayeux 
31. L’Auberge aux noyés 
32. Stan le tueur 
33. L’Étoile du Nord 
34. Tempête sur la Manche 
35. Mademoiselle Berthe et son amant 
36. Le Notaire de Châteauneuf
37. L’Improbable Monsieur Owen 
38. Ceux du Grand-Café 
39. Menaces de mort 
40. Les caves du Majestic

Romans indépendants

• Tante Jeanne