Tintin au Congo – Hergé

Cover Tintin au Congo Hergé Carnet de lecture

Tintin et moi, c’est une longue histoire qui remonte à l’enfance où je dévorais les albums de Tintin au point de les connaitre par cœur. Alors que je suis maintenant à l’âge adulte, j’avais envie de me plonger à nouveau dans cet univers pour, peut-être, poser un regard différent sur l’oeuvre d’Hergé et découvrir des nuances passées inaperçues alors.

Avis

L’histoire commence par l’embarquement de Tintin et Milou sur un paquebot qui les emmènera en Afrique. On sait peu de choses sur ce qui amène Tintin là-bas, si ce n’est qu’il va relater ses aventures dans différents journaux. En chemin, il va tomber sur un groupe de voyous, qu’il va tenter de mettre sous les barreaux.

Le moins que l’on puisse dire est que Tintin est polyvalent et débrouillard. Avec lui, tous les problèmes trouvent une solution même si, parfois, elle est un peu bizarre comme quand il veut se faire passer pour un singe pour sauver Milou et qu’il endosse la peau d’un singe tué et dépecé.

J’ai été plutôt déçue de me rendre compte qu’il n’y a pas vraiment d’histoire suivie dans cet album. On assiste plutôt une succession de petites aventures qui ont lieu sur le territoire africain, qui pourraient tout à fait être indépendantes les unes des autres.

Il y a quand même pas mal de propos ou de sujets choquants dans cet album. Le langage des Congolais est interpellant « Missié, li machine li plus marcher, li tout cassé », tout comme le fait que Tintin fasse de la chasse un loisirs. Il chasse le lion, tue des gazelles par dizaine, un rhinocéros ou un éléphant pour ses défenses… Tintin n’est pas si innocent qu’il en a l’air.

De façon générale, l’album Tintin au Congo présente l’Afrique de façon un peu naïve. D’ailleurs, il a fait l’objet de nombreuses polémiques, Hergé ayant été accusé de véhiculer des préjugés racistes sur les africains.

En réalité, à cette époque, le Congo était encore une colonie belge et la demande qui avait été faite à Hergé était de donner une image positive de la présence belge dans cette région.

De plus, j’ai été très étonnée d’apprendre qu’Hergé ne s’est jamais rendu en Afrique. Pour cet album, il a cherché l’inspiration dans des lectures, la visite d’expositions ou de musées dédiés à l’Afrique et, évidemment, à ce que véhiculaient les médias de l’époque sur ce continent.

J’ai aussi apprécié les quelques clins d’œil disséminés dans l’album par l’auteur, comme la présence de Quick et Flupke, qui apparaissent en arrière plan.


Tintin au Congo – Hergé – Casterman – 1946

Du même auteur

  1. Tintin au pays des Soviets
  2. Tintin au Congo
  3. Tintin en Amérique
  4. Les cigares du pharaon
  5. Le Lotus bleu
  6. L’oreille cassée
  7. L’Ile noire
  8. Le sceptre d’Ottokar
  9. Le crabe aux pinces d’or

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