1962. L’aube des golden sixties, une décennie charnière, sans monstre ni smartphone, avec une jeunesse à l’étroit dans le carcan des conventions. Les filles de seize ans sortent du bois, elles sont baby-sitters, monitrices, elles dansent, flirtent, testent, découvrent.
Jeanne n’a pas peur du loup, aucune incitation à être féministe. Bruxelles, Koksijde, Ostende, Paris, elle dévore la liberté, côtoie les hommes avec impudence, dénonce le faux angélisme des adolescentes en revendiquant la possibilité de dire non. Et découvre l’amour dans un monde où la pilule est encore à venir.
Avis
Dans son troisième roman, l’auteure belge Nicole Marlière évoque la jeunesse de Jeanne, que l’on suit de l’été 1962 à l’été 1966.
A 16 ans, Jeanne a l’insolence de son âge. Alors qu’elle s’ennuie dans une vie sans éclat, elle recherche à ressentir des sensations pour se sentir vivante. Pendant l’été, elle fait la fête, sort en boîte en toute confiance, à cette époque où une fille pouvait encore faire du stop sans crainte. La chaleur favorise la proximité physique et la jeune fille prend plaisir à tester ses capacités de séduction sur des hommes plus âgés, jouant un jeu dangereux, qui la dépasse parfois.
A dix-sept ans, l’amour est un feuilleton.
Sauf que Les étés de Jeanne décrit des morceaux de vie, sans surprises, dans le quotidien d’une jeune fille plutôt banale. D’après moi, ce qu’il manque à ce roman, c’est une question, un objectif. Là, j’ai eu l’impression d’assister à une successions de micro événements sans comprendre où tout ça nous mène.
L’histoire est linéaire, très descriptive, sur un ton monotone et sans aucune tension. Je n’ai pas ressenti d’affinités avec les personnages et leurs émotions n’ont malheureusement pas réussi à passer la barrière du papier.
Bref, je suis totalement passée à côté de ce roman. Dommage.
Remerciement aux Editions M.E.O. pour cette lecture.
Les étés de Jeanne – Nicole Marlière – Editions M.E.O. – 2021
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