L’empathie 2 – Antoine Renand

Plusieurs années après l’affaire Alpha, c’est dans une unité toujours traumatisée que Margot Tréabol rencontre le commandant Euvrard pour intégrer la « brigade du viol ». Accompagnée de son collègue Théo, Margot mènera l’enquête dans le milieu des discothèques, où un prédateur pique des jeunes femmes avec des seringues remplies de GHB, avant d’abuser d’elles.
Parallèlement à cette traque, Serflex, un violeur en série qui sévissait par cycles depuis vingt-cinq ans, réapparaît. Son mode opératoire : écrire à ses futures victimes pour les prévenir qu’un jour il s’en prendra à elles. Pour les forces de police, ce monstre demeure un mystère. Y compris pour un ancien flic, ayant autrefois travaillé sur ce dossier : Anthony Rauch.

Avis

J’avais adoré L’empathie, dont je me souviens encore alors que je l’ai lu en 2019. L’idée d’une suite me tente donc bien même s’il faut bien dire que je n’aime pas du tout le titre, qui donne l’impression qu’on ne s’est pas trop creusé la tête. C’est un peu décevant.

Après Alpha, c’est le violeur en série Serflex qui fait parler de lui. Sa méthode? Repérer ses victimes et leur envoyer des courriers dans lesquels il menace les femmes pendant des années parfois, les laissant dans la peur de le voir débarquer à tout moment pour les violer ou les tuer. L’auteur nous donne ici l’occasion d’entrer dans la tête de ce personnage qui se délecte de la souffrance d’autrui, prend plaisir à avilir les femmes et les utilise comme des objets. On découvre son parcours criminel commencé à l’adolescence et on le suit pendant qu’il est « en chasse », tout en étant par ailleurs parfaitement inséré dans la société, socialement et professionnellement.

Pour la Brigade du viol, qui chercher à coincer Serflex depuis 20 ans, l’impasse est totale. Mais la nouvelle engagée Margot ne lâche pas l’affaire, en duo avec Anthony Rauch qui repend temporairement du service avec ses méthodes musclées et controversées mais efficaces. Avec lui dans les parages, ça castagne pas mal et le rythme est bien présent.

Un roman tout en nuances, qui démontre que personne n’est tout blanc ou tout noir. Plusieurs personnages ont subi une maltraitance infantile qui a forgé leur caractère, en faisant des personnalités fortes, entêtées et en colère. Même le pire des psychopathes peut faire preuve d’une certaine humanité…

L’empathie 2 suit une formule identique au premier roman, alternant les périodes calmes et d’activité intense. Un véritable page turner qu’on lit en apnée, sans voir les heures passer.

Un auteur à suivre.

L’empathie 2 – Antoine Renand – Editions Robert Laffont – 2023