
Un immeuble parisien comme beaucoup d’autres, avec son ascenseur étroit, ses balcons minuscules et sa cour où se croisent les habitants. C’est l’endroit que Lola a choisi pour prendre un nouveau départ après son divorce, avec son fils de six ans, Léon.
Ici vit Martine, dont l’appartement en rez-de-chaussée lui permet d’assouvir sa curiosité en épiant la vie des autres, mais aussi Paul-Henry, un vieux monsieur à l’éternel nœud-papillon, qui partage sa passion pour la littérature avec ses voisins et ses abonnés sur les réseaux sociaux.
En apprenant à les connaître, Lola va malgré elle faire voler en éclats des décennies de secrets et de mensonges, qui pourraient bien changer sa propre vie…
Avis
Léon 6 ans et sa mère Lola viennent d’emménager dans une nouvel appartement. Leur arrivée dans cette immeuble parisien va être l’occasion de découvrir les habitants. Notamment Martine Pinchon qui tient un magasin de jouets anciens en journée et qui surveille, par le judas de sa porte, les allées et venues de ses voisins le soir. Et puis Paul-Henry, le passionné de livres qui initie ses voisins à la littérature et partage ses ressentis de lecture sur un blog.
Nous sommes donc en 2019 et tout ce petit monde se côtoie de près ou de loin selon les affinités. Des amitiés qui se créent entre voisins, comme ce lien unique et plein de tendresse qui se noue entre le petit Léon et le vieux Paul-Henry.
Dans ce roman, Julien Rampin nous fait voyager à travers les époques. Avec un retour en 1989, année qui a vu basculer la vie de Martine et Paul-Henry par une de ces rencontres inattendues et fortes qui marquent une vie entière par la joie qu’elles procurent. Puis, on fait un bond en 2049 où on se retrouve face à un Léon adulte confronté à un passé dont il ne sait rien.
Le magasin des jouets cassés est une jolie petite histoire qui sort de l’ordinaire par les sujets qui y sont traités (et dont je tairais tout pour ne pas vous spoiler) et qui nous réserve quelques surprises de taille!
Les personnage sont attachants tant ils se retiennent de vivre pleinement les émotions qu’ils ressentent, par convenance ou par peur du regard des autres. Avec, en filigrane, l’omniprésence des livres et des mots.
Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu’on n’ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n’oses avouer à personne. C’est comme ça qu’ils te soulagent. Parce qu’ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C’est pour ca que parfois, un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l’oubliera. Quoi qu’on lire après.
Un roman qui m’a tiré quelques larmes à la fin…
Le magasin des jouets cassés – Julien Rampin – Editions Charleston – 2022
Je vois de plus en plus cet auteur. Je ne le connais pas.
« C’est pas marqué dans les livres » m’intéressait. En voilà un autre qui ne m’a pas l’air mal non plus…
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