Solange mène une vie en apparence paisible dans la campagne wallonne, lorsqu’un jour elle est enlevée. L’enquête s’avère délicate : les suspects sont nombreux. Et qui est cette mystérieuse femme rousse dont tout le monde parle, mais que personne n’a jamais vue ?
Angèle vit à Bruxelles avec sa grand-mère, grande fan de la famille royale. Elle ne sait rien de ses parents et aimerait connaître la vérité sur ses origines.
Plongez dans les vies compliquées de Solange et d’Angèle…
Avis
Solange fête ses 5 ans de mariage avec Matthieu Dupré. En apparence, tout va pour le mieux mais dans l’intimité, ce mariage de convenance laisse entrevoir ses failles. Notamment le comportement de Matthieu, un pervers narcissique qui prend plaisir à rabaisser Solange, l’isole et la prive de contacts sociaux.
Peu de temps après, Solange est enlevée et séquestrée dans un cave. Une enquête se met en place mais le mystère va rapidement s’épaissir lorsqu’une mystérieuse femme rousse est évoquée et qu’un cadavre inconnu est retrouvé brulé. Les suspects sont nombreux et mes soupçons se sont très vite orientés sur un personnage précis, ce qui s’est finalement avéré exact. Pour l’effet de surprise, on repassera. C’est dommage, je n’aime pas du tout découvrir le méchant par moi-même.
La particularité de cette histoire est qu’elle se situe en partie en 1990 et que l’auteur y évoque ces 36 heures pendant lesquels le Royaume de Belgique s’est retrouvé sans roi. Le roi Baudouin étant dans l’impossibilité de régner en raison d’un conflit éthique vis-à-vis de la loi sur la dépénalisation partielle de l’avortement, votée par le gouvernement belge. On peut louer l’important travail de recherche qu’a nécessité cette évocation de la situation royale inédite de 1990 et des événements qui ont secoués la famille royale belge au fil des ans. Mais je ne vois pas la plus-value du parallèle qu’établit Jean-Louis Aerts entre la vie de la famille royale belge et celle des personnages. Pour moi, ce détour royal est une perte de temps et nous éloigne du sujet principal. Ces chapitres cassent totalement l’enquête dans laquelle on est immergés et nous fait perdre le fil des investigations.
De façon générale, Le jour sans roi est un roman qui se lit bien, plutôt rythmé et dans lequel on ne s’ennuie pas. Pourtant, plusieurs éléments me chiffonnent: le manque de naturel dans les réactions des protagonistes, des invraisemblances et des solutions un peu trop faciles, peu réalistes et vues mille fois, auxquelles je ne crois pas.
Les thèmes de l’emprise psychologique et de la recherche de son identité sont intéressants mais je suis déçue de la façon dont ils sont traités ici. Pour un troisième roman qualifié de thriller, je m’attendais à une enquête plus complexe, moins lisse et attendue.
Le jour sans roi – Jean-Louis Aerts – 180° éditions – 2024
Carnet de lecture 
On parle beaucoup de pervers narcissiques en ce moment !
J’aimeAimé par 1 personne
Ils ont toujours existé mais c’est vrai que l’on en parle de plus en plus souvent dans la littérature et dans les médias
J’aimeJ’aime