
Plusieurs personnes sont retrouvées mortes à leur domicile, leurs corps comme des poupées incomplètes, mutilés avec une précision chirurgicale. Il n’y a aucun lien apparent entre les victimes. Des nuits blanches attendent la police de Norrköping et la procureure Jana Berzelius… Mais cette dernière a d’autres cauchemars que le tueur au scalpel. Un homme qui la connaît depuis l’enfance. Un homme qui pourrait révéler à tous que Jana a été élevée et entraînée pour tuer. Cet homme est sa véritable menace. Et il vient juste de s’échapper.
Avis
Je continue la série consacrée à la procureure Jana Berzelius avec ce 3e tome.
Cette fois, alors que son ennemi juré, Danilo Pena, était hospitalisé sous haute surveillance et qu’elle pensait l’affaire bouclée, il réussit à s’évader de l’hôpital et s’impose auprès de la procureure.
Le personnage principal qu’est Jana Berzelius est assez déstabilisant et insaisissable et, franchement, il m’insupporte. Son comportement ne cesse de m’étonner, entre la froideur qu’elle manifeste face à la mort brutale de sa mère adoptive, l’absence de compassion devant le vieillard qu’est devenu son père et sa mise en danger constante. Comme dans les tomes précédents, une bonne partie du roman tourne autour de son histoire personnelle et son passé d’enfant-soldat (auquel Danilo est lié). Je trouve que tout cela est assez redondant et j’ai la désagréable impression que l’on tire exagérément sur cette corde.
Heureusement, l’enquête menée par le commissaire Henrik Levin et Mia Bolander sur les meurtres de personnes retrouvées mutilées est plus intéressante. Emelie Schepp incite à se poser des questions, à tenter de faire des rapprochements à partir des informations à notre disposition et à trouver un mobile. C’est clairement pour cette partie du roman que j’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout.
D’une mort lente aborde aussi le travail des ambulanciers urgentistes et le secteur médical au sens large, soumis à des pressions énormes, ce qui peut conduire à des erreurs et des addictions qui aident à tenir le coup.
Mon avis sur cette lecture est mitigé. Je n’adhère pas au personnage de Jana Berzelius, je m’interroge sur l’utilité du personnage de Mia qui fait rarement avancer l’enquête et tire des conclusions hâtives, le jeu constant du chat et de la souris entre Jana et Danilo m’exaspère et, le pompon, j’avais deviné qui était l’assassin une dizaine de pages avant sa découverte.
J’ai réservé le tome suivant à la bibliothèque mais je ne suis pas encore certaine de poursuivre cette série…
Qu’en pensez-vous?
D’une mort lente – Emelie Schepp – Harper Collins – 2019
Du même auteur
Série Jana Berzelius
- Marquée à vie
- Sommeil blanc
- D’une mort lente
- La marque du père
- L’appel de la sirène
- Les griffes du silence
- Ne réveille pas l’ours qui dort
Laisser un commentaire