La marque du père – Emelie Schepp

Note : 4 sur 5.

Åselstad, quartier pavillonnaire de Norrköping. En ce début de soirée, Sam Witell s’absente pour une course rapide. À son retour chez lui, il a tout perdu : sa femme, Felicia, a été assassinée ; son fils, Jonathan, six ans, a disparu. L’œuvre d’un pédophile ? Une vengeance personnelle ? Sous la houlette de la procureure Jana Berzelius, les policiers Henrik Levin et Mia Bolander enquêtent.

Avis

Je poursuis la lecture de la série Jana Berzelius avec ce 4e tome. Je pense qu’il n’est pas absolument nécessaire de lire les romans dans l’ordre étant donné que Jana résume leur contenu (son arrivée en Suède dans un conteneur, ses années en tant qu’enfant-soldat et son lien avec Danilo, un criminel enfin arrêté), mais c’est préférable si on veut bien comprendre l’évolution du personnage.

Dans ce roman, l’enquête porte sur la mort brutale de Felicia et l’enlèvement du petit Jonathan, 6 ans. Evidemment, le mari et père Sam est considéré comme le premier suspect, même s’il clame son innocence. On assiste ici à une enquête à tiroirs où un élément met à jour d’autres pistes à explorer pour les enquêteurs Mia Bolanger et Henrik Levin. Ils ne savent plus où donner de la tête, quels indices prioriser et la disparition de l’enfant crée une véritable tension qui nous tient en haleine.

La procureure Jana Berzelius occupe une place centrale dans ce roman, s’impliquant davantage dans cette enquête que dans les précédentes. Son comportement reste étonnant vu sa position dans l’échiquier judiciaire, puisqu’elle se met toujours dans des situations impossibles avec, pour seule solution, de régler ses problèmes par la violence.

Par contre, pour la première fois depuis que je lis cette série, j’ai trouvé qu’une évolution était visible dans son attitude. Elle se montre particulièrement touchée par la disparition du petit garçon et éprouve même des sentiment pour son collègue Per. En fait, Jana apparaît ici plus humaine, moins froide et distance. Il lui est toujours difficile de percer la carapace qu’elle s’est construite pour protéger son passé et ses secrets mais on sent qu’un cœur bat sous cette austérité apparente.

La marque du père est un roman que j’ai davantage apprécié, parce que plus rythmé et prenant, avec un final interpellant. Même si j’ai envie de zapper tout ce qui a un lien avec Danilo tant cette partie de l’histoire s’éternise.

Stop ou encore avec cette série, qui compte encore 3 tomes supplémentaires… Telle est la question.


La marque du père – Emelie Schepp – HarperCollins – 2020

Du même auteur

Série Jana Berzelius
  1. Marquée à vie
  2. Sommeil blanc
  3. D’une mort lente
  4. La marque du père
  5. L’appel de la sirène
  6. Les griffes du silence
  7. Ne réveille pas l’ours qui dort

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