Avant de quitter pour de bon les murs de Ste Ursule, Jeanne doit supporter une dernière année sa classe et leur nouveau professeur de français. Celui-ci n’a rien trouvé de mieux que de leur demander un imposant travail sur un chef d’œuvre de la littérature. Sans hésitation, Jeanne a choisi Jane Eyre de Charlotte Brontë, son roman préféré depuis toujours. Par contre, elle n’a pas décidé de faire son travail avec Alec, ni prévu qu’un livre en dévoile autant sur elle.
Avis
Jeanne a 17 ans et entre en dernière année à Sainte-Ursule. Son professeur de français, Monsieur Lambermont, est un tyran inflexible. Pour sa dernière année scolaire avant la retraite, il a décidé de ne pas suivre le programme et de faire travailler les élèves sur deux thèmes : la dissertation et l’analyse critique d’une œuvre littéraire au choix. Jeanne choisit Jane Eyre de Charlotte Brontë, son roman préféré. Mais elle doit travailler avec Alec, un garçon de sa classe qui n’aime pas lire et encore moins de la romance.
Passionné par ce sujet, Jeanne effectue de multiples recherches sur Charlotte Brontë et les conditions dans lesquelles elle a écrit Jane Eyre. Ce qui nous donne l’occasion de découvrir la vie de Charlotte, de sa naissance en 1816 dans le Yorkshire à sa mort. J’ai trouvé intéressant le fait que l’histoire de Charlotte s’intègre parfaitement dans le récit du quotidien des adolescents. Et j’ai personnellement découvert beaucoup de choses, notamment le passage de deux des sœurs Brontë par la Belgique.
Les deux histoires se répondent, ce qui permet à Alec et Jeanne de s’interroger sur la condition de la femme (au 19e siècle, la littérature était une affaire d’hommes), d’évoquer le lien entre l’auteur et son roman le plus emblématique (Charlotte aurait-elle écrit Jane Eyre si elle n’avait pas enduré ces souffrances?) et de penser différemment les relations humaines en général et amoureuses en particulier.
L’histoire se déroule pendant l’année scolaire 1986-1987, celle de la rhéto de l’auteure elle-même. J’y ai retrouvé, avec une certaine nostalgie, mon adolescence sans smartphone ni ordinateur. Vous vous souvenez de cette période où l’on devait faire des recherches en bibliothèque et où on monopolisait le téléphone fixe familial pour parler aux copains et copines?
Je ne suis habituellement pas très branchée littérature jeunesse mais je dois bien avouer que ce roman m’a beaucoup plu par la nostalgie qu’il m’évoque, par la belle relation qui se construit entre Alec et Jeanne, par les réflexions qu’il suscite et par la passion de Jeanne pour la littérature. Charlotte in love n’est pas un roman niais sur l’amour et le romantisme, très éloigné aussi de la dark romance qui a son succès aujourd’hui.
Pour moi qui lit habituellement des thrillers et des romans assez sombres, cette lecture a apporté un véritable vent de fraicheur et m’a donné envie de lire les sœurs Brontë.
Et vous, quel roman vous a passionné quand vous étiez adolescent? Pour moi, c’était sans hésitation Mon bel oranger de Vasconcelos. J’ai bassiné tout le monde avec ce roman pendant des mois :D
Charlotte in love – Eléonore Desclée – Alice Editions – 2024
Carnet de lecture 
Un livre jeunesse de temps en temps, pourquoi pas? Ado? Je n’aimais plus lire puisqu’on ne pouvait pas choisir ses lectures à l’école, mais je me souviens avoir aimé « Chien perdu sans collier » de Cesbron.
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C’est vrai que l’école a tendance à étouffer les envies de lecture avec ses livres imposés :( Je ne connais pas ce titre mais je le note
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