Nous sommes en novembre, dans une île bretonne à une heure du continent.
Scarlette, la patronne du bar de la Falaise, vit là, tout simplement parce qu’elle y est née, et son bistrot en est l’épicentre. Solange, la Parisienne, est venue y trouver refuge pour fuir un passé trop encombrant et un avenir trop douloureux. Phanie, la jeune policière, aussi, peut-être pour tout remettre en question. Marina, l’énigmatique médecin de l’île, soulage les peines de chacun comme elle peut. Morgane, la fille de Scarlette, se morfond, loin de son île, à Nantes où elle fait ses études et veut rentrer quoi qu’il en coûte. La tempête gronde, les falaises s’effondrent, les digues cèdent, les arbres se couchent et les grandes marées menacent de submerger l’île, comme au temps d’une antique légende. L’île est maintenant totalement isolée. Mais les femmes s’entraident, se soutiennent, chantent et dansent autour du vieux juke-box en buvant du champagne comme pour narguer le mauvais sort.
Avis
Solange, jeune retraitée d’une carrière universitaire, souffre d’une tumeur cancéreuse au cerveau. Cela fait maintenant deux ans qu’elle s’est installée sur l’ile des Maures et qu’elle va boire sa coupette de champagne dans le bistrot de Scarlette, tous les jours à l’heure de l’apéro.
D’autres femmes sont aussi de la partie : Morgane la fille de Scarlette, en prépa de lettres à Nantes et qui s’ennuie de son ile, le Lieutenant Epiphanie qui cherche à se ressourcer, sans oublier Brigitte la postière.
Bien que très différentes, ces femmes vont se rapprocher au fil du temps, chacune racontant ses misères, ses amours, son passé et ses espoirs pour l’avenir. L’ile étant soumises aux fortes tempêtes, elles vont aussi se soutenir et faire front face aux difficultés.
Si les personnages de ce roman sont sympathiques et originaux, il faut bien avouer que cela ne fait pas tout. Pour le coup, Chez Scarlette m’a vraiment déçu. L’histoire n’a pas de réel objectif si ce n’est celui de nous raconter le quotidien, parfois compliqué, de quelques femmes vivant sur une ile. Personnellement, je m’attendais à des scènes attendrissantes ou amusantes… Eh bien non. Même le cadavre retrouvé sur la plage n’a pas droit à une enquête !
Et ce ne sont pas les descriptifs de l’ile, de ses côtes escarpées ou de la plage qui aident. Même Scarlette, avec son énergie incroyable et son franc parler, n’arrive pas à le sauver du naufrage.
Franchement, j’ai eu l’impression d’assister à une accumulation de scénettes, du genre de celles que l’on oublie dès le prochain livre ouvert. J’ai l’impression que ce type de romans, qui détaillent le quotidien sans réelle histoire, devient légion pour l’instant et ça me désole. Comment résumer un tel roman? Qu’en aurais-je retenu dans 6 mois ou un an? A mon avis, pas grand chose.
Un roman choral décevant.
Remerciement aux Editions Presses de la Cité pour cette lecture.
Chez Scarlette – Hervé Bellec – Les Presses de la Cité – 2021
Carnet de lecture 
La couverture était sympathique dommage que l’histoire de suive pas :/
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Tout à fait!
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