Le sang des bêtes – Thomas Gunzig

Note : 2.5 sur 5.

Tom, vendeur dans une boutique de compléments alimentaires et de protéines pour bodybuilders, est en pleine dépression. Le passage à la cinquantaine lui ouvre les yeux sur sa vie rangée avec sa femme Mathilde qui ne le rend plus heureux.
Mais il voit sa vie bouleversée quand revient à la maison familiale son fils Jérémie, tout juste séparé de sa copine, et son père, juif marqué par la Shoah et malade d’un cancer. S’annonce une cohabitation compliquée pour Tom qui ne souhaite que tranquillité et repos.
Témoin d’un acte de violence, Tom va sauver une inconnue aux origines mystérieuses des mains d’une brute qui la maltraite, ramener chez lui cette femme sans papier, et perturber le quotidien de tous.

Avis

Thomas Gunzig est une sorte d’ovni dans la littérature francophone, un digne représentant du surréalisme belge. Chacun de ses livres nous emmène dans un univers original, différent et plein de surprises. Quand on ouvre un de ses romans, c’est simple, on ne sait jamais où on met les pieds. Mais, au-delà de l’aspect fantastique, il y a toujours une profonde réflexion sur le monde dans lequel on vit et ses dérives.

J’ai apprécié plusieurs livres de cet auteur belge et je suis toujours curieuse de découvrir ses nouvelles publications, certaine d’être étonnée. Avec Le sang des bêtes, j’avoue que mon avis est mitigé.

Je n’ai pas trop accroché aux personnages et, en particulier, à celui de Tom. Fatigué par la vie, il s’ennuie et remet toute sa vie en question, rien ne le réjouit vraiment et il a tendance à subir sa vite, laissant les autres prendre les décisions qui le concernent.

L’auteur initie un questionnement sur l’identité et sur les origines juives de Tom et de son père, à la base, selon ce dernier, d’une peur ancestrale qui se transmet de générations en générations. Le personnage de N7A, issu d’une vache, n’est pas très clair et sujet à de multiples interprétations. Si ces sujets sont très intéressants, je trouve qu’ils sont abordés ici de façon trop superficielle et manquent d’approfondissement.

Au final, je suis un peu perplexe face à cette histoire étrange et hors norme. J’ai l’impression de passer à coté de quelque chose, de ne pas avoir compris le message que voulait faire passer l’auteur. Mais peut-être est-ce lié à mon état de fatigue actuel, qui m’empêche d’être suffisamment concentrée pour capter les sous-entendus.

Remerciement à Babelio et aux Editions Au diable vauvert pour cette lecture.


Le sang des bêtes – Thomas Gunzig – Editions Au diable vauvert – 2022

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