Coupe rase – Georges-Patrick Gleize

Note : 2.5 sur 5.

Quand Mathieu Champeix, militant écologiste médiatique, est découvert assassiné dans un bois de Mauriac-le-Vieux en Haute- Corrèze, une question est sur toutes les lèvres : quels intérêts ce trublion était-il venu déranger ?
Tandis que l’enquête de la gendarmerie piétine, Valérie Lafarge, journaliste dans un grand hebdo parisien, est envoyée sur place pour traiter l’affaire. Elle prend pension dans la maison d’hôtes de Monique Belcour. Selon Monique, Champeix s’intéressait à une histoire de coupe sauvage d’arbres séculaires au détriment de
petits propriétaires forestiers.
Valérie cherche à en savoir plus auprès des habitants du bourg, mais c’est peu dire que sa curiosité est mal accueillie. Elle se sent observée, peut-être même suivie… Jusqu’au traquenard sinistre qui lui fait comprendre qu’à force de poser des questions, elle joue, elle aussi, sa peau…

Avis

Les expressions « coupe rase »« coupe à blanc »« coupe blanche »« coupe totale » et « coupe à blanc-étoc » désignent, en sylviculture, un mode d'aménagement sylvicole passant par l'abattage de la totalité des arbres d'une exploitation forestière. Cette coupe peut se faire par blocs, par bandes ou par parcelles. Wikipedia

Alors que la quatrième de couverture laisse penser que l’on va lire un roman policier, Coupe rase est le portrait d’un village de campagne. Au départ du meurtre d’un militant écologiste altermondialiste, l’auteur évoque la coupe rase d’arbres centenaires et, de façon plus générale, les difficultés de la vie rurale.

Sont évoqués le manque de travail, la désertion massive des jeunes, les villages qui se meurent mais aussi les petits plats typiques, les bon vins et alcools régionaux. L’auteur met l’accent sur la région, les paysages et la nature mais l’enquête semble passer au second plan.

Sans surprise, les villageois sont adeptes des commérages et se serrent les coudes face à l’adversité, en l’occurrence face à la journaliste parisienne qui posent trop de questions. Je suis étonnée de constater autant de clichés sur les habitants des campagnes françaises, entre les rustres bucherons et le médecin bien comme il faut.

De façon générale, Coupe rase est assez descriptif, avec toute une série de détails historiques et d’explications sur la filière bois, un choix de mots volontairement inusités et des notes de bas de page qui s’étalent parfois sur la moitié de la page. Le tout manque un peu de piquant pour vraiment nous tenir en haleine. Et si Valérie ne se sent pas en sécurité dans cet environnement hostile, en tant que lectrice, je n’ai pas du tout ressenti sa peur ni ses inquiétudes.

Coupe rase est un roman régional sympathique à lire mais qui ne m’a pas vraiment emballée, principalement en raison du traitement qui est fait de l’histoire et du fait que le meurtre n’est qu’un prétexte pour aborder d’autres sujets.

Remerciement aux Editions Calmann-Lévy pour cette lecture.


Coupe rase – Georges-Patrick Gleize – Editions Calmann-Lévy – 2022

2 commentaires sur “Coupe rase – Georges-Patrick Gleize

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