Gone, baby gone – Dennis Lehane

Note : 3.5 sur 5.

Patrick Kenzie et Angela Gennaro, les deux héros de Dennis Lehane, sont chargés de retrouver une petite fille de quatre ans, Amanda, mystérieusement disparue un soir d’automne. Curieusement, la mère d’Amanda paraît peu concernée par ce qui est arrivé à sa fille, qu’elle avait laissée seule le soir du drame pour aller dans un bar. Sa vie semble régie par la télévision, l’alcool et la drogue. Patrick et Angie découvrent d’ailleurs que la jeune femme dealait pour le compte d’un dénommé Cheddar Olamon et qu’elle aurait détourné les deux cent mille dollars de sa dernière livraison. Olamon se serait-il vengé en kidnappant la fille de son « employée » ?

Avis

Gone, baby gone nous plonge au cœur de Boston, en 1997. La petite Amanda, 4 ans, a disparu mais aucune piste ne se dégage après plusieurs semaines d’enquête policière, ce qui incite la famille à engager un couple de détectives privés Patrick Kenzie et Angie Gennaro.

Et bien que le duo en soit à sa 4e enquête, le lecteur qui n’aurait pas suivi leurs aventures précédentes n’est pas handicapé puisque Patrick revient sur sa relation avec Angela, leurs débuts dans le métier, certaines affaires résolues ensemble, etc.

Les personnages sont bien construits, on sent qu’ils ont du vécu, une certaine expérience de la vie, des valeurs auxquelles ils tiennent, au point de s’affranchir de la Loi s’ils l’estiment nécessaire. Les policiers et détectives sont profondément humains et sincèrement préoccupés par le sort d’Amanda. Et, comme le narrateur, on en arrive à détester Hélène qui ne s’implique pas dans les recherches pour retrouver sa fille et semble hors d’atteinte, imbibée d’alcool et de drogues.

Pour autant, j’ai trouvé l’histoire un peu longue et lente. Personnellement, j’attribue cette impression au fait que les descriptions prennent plus de place que les scènes d’action, pourtant intéressantes. De plus, j’ai trouvé difficile de me projeter quand l’auteur cite des quartiers dont on ne connaît rien, décrit des filatures en nommant les rues comme si on les connaissait ou que ça rendait l’histoire plus crédible alors qu’en réalité, cela alourdit juste le texte.

Un roman qui n’est pas aussi spectaculaire que Shutter Island mais qui a le mérite de provoquer la réflexion sur la thématique de l’enfance maltraitée ou négligée, et sur le droit qu’a l’individu (ou pas) de prendre en main l’avenir d’un enfant à la place de son parent défaillant. Jusqu’où peut-on aller pour le bien de l’enfant?

Il ne me reste plus qu’à rattraper mon retard sur cette série qui compte 6 tomes. Lequel a votre préférence?

Gone, baby gone a été adapté au cinéma par Ben Affleck et est sorti en salles en 2007.


Gone, baby gone – Dennis Lehane – Editions Payot et Rivages – 2005

Du même auteur

Romans indépendants
Série Kenzie et Gennaro
  1. Un dernier verre avant la guerre
  2. Ténèbres, prenez-moi la main
  3. Sacré
  4. Gone, baby gone
  5. Prières pour la pluie
  6. Moolight Mile

2 commentaires sur “Gone, baby gone – Dennis Lehane

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