
Nos Vendredis est un roman choral raconté par Meg, une mère de famille apparemment comblée, qui tente d’échapper au quotidien en écrivant.
Un cri qui résonne régulièrement à la tombée du jour lui coupe toute inspiration.
En tentant de découvrir son origine, elle explore les environs.
De vendredi en vendredi, de révélation en révélation, Meg découvre que les destins de ses voisins sont bien plus liés qu’il n’y paraît et que le cri, qui emporte tout le quartier dans sa chute, n’y est pas étranger.
Avec les secrets qui se dévoilent, l’inspiration revient…
Avis
Les personnages de ce roman choral semblent avoir tout pour être heureux. Pourtant, derrière les sourires, se cachent des doutes et des regrets. Dans son premier roman, Nathalie Marquès nous invite à suivre le parcours de plusieurs personnages ordinaires confrontés à des questions universelles.
Tous se trouvent à un tournant de leur vie. Il est question de sentiments amoureux, de relations de couple, de liens familiaux difficiles, de développement personnel, de secrets qui creusent l’âme et de rêves de jeunesse confrontés à la réalité de la vie adulte. L’auteure nous immerge au cœur de vies ordinaires prêtent à basculer.
[…] dans la vie, il n’y a pas de brouillon possible. Même pas l’esquisse d’une esquisse puisque l’esquisse est toujours l’ébauche de quelque chose tandis que le griffonnement de nos vies est une ébauche de rien. Alors, au risque de ne rien vivre, sans ébauche on se lance, on se jette, on se blesse. Avoir le cœur brisé prouve qu’on a essayé.
J’ai été agréablement étonnée par ce premier roman parfaitement maitrisé. Nos vendredis est un roman emprunt de nostalgie, tout en délicatesse et en poésie, d’une grande douceur malgré les thèmes souvent difficiles qui y sont abordés. Sans m’en rendre compte, j’ai été emportée par l’écriture sensible de Nathalie Marquès, et le regard sans jugement qu’elle porte sur le monde. Des histoires qui semblent éparses mais qui se rejoignent au moment où on s’y attend le moins.
Petit clin d’œil à la bibliophile que je suis, l’auteure cite ses influences littéraires en fin de roman : Marguerite Duras, Alexandre Jardin, Albert Cohen, Philippe Besson…
Blanche a toujours aimé l’odeur des livres; les vieux, ceux qui sentent les pages jaunies; les nouveaux, ceux qui viennet d’être primés. Ceux qu’on a la chance de trouver car ilns n’ont pas encore été loués pour une fois. Ceux qui sont vieux mais encore neufs de n’avoir pas été assez lus. Ceux en papier glacé et colorés […]
Un très beau texte et une écrivaine belge à tenir à l’oeil.
Remerciement aux Impressions Nouvelles pour cette lecture.
Nos vendredis – Nathalie Marquès – Les Impressions Nouvelles – 2024
Une nouvelle auteure belge? A surveiller alors…
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