Bonne nuit maman – Mi-ae Seo

Seon-Gyeong, criminologue, est sollicitée par un serial-killer qui attend son jugement en prison. Cet homme qui a assassiné une douzaine de femmes veut lui parler, à elle et à personne d’autre. Intelligent, manipulateur, ses motivations restent floues mais tous s’accordent à dire que Seon-Gyeong devra faire preuve de la plus grande prudence face à ce criminel hors normes.

Avis

Ce roman est dans ma PAL depuis sa sortie en poche (2021 !) et c’est à l’occasion de mon challenge estival que je l’en sors enfin.

Dans ce roman, plusieurs histoires se télescopent avec, au centre, le personnage de Seon-Gyeong, une criminologue qui étudie le comportement des tueurs en série.

Tout commence par un « banal » incendie qui se déclare en pleine nuit. Deux morts sont à déplorer, des personnes âgées qui avaient la charge de leur petite-fille de 11 ans Ha-Yeong, heureusement rescapée des flammes. Ha-Yeong s’avère en réalité être la fille du mari de Seon-Gyeong, qu’il a eue d’un précédent mariage. La petite fille emménage donc avec le jeune couple et la criminologue se voit propulsée belle-mère du jour au lendemain, sans connaître l’enfant.

Parallèlement, Seon-Gyeong est désignée par le tueur en série Lee Byeong-do pour recueillir ses confidences. Pour sa carrière et pour le bien de l’enquête, elle ne peut passer à côté de cette occasion, espérant ainsi que le meurtrier avoue des crimes qu’il a jusque là toujours refusé de s’attribuer. Une relation étrange va s’établir entre eux, le « diable au visage d’ange » va ainsi se livrer sans fard, aborder la maltraitance de sa mère, sa fuite et les pulsions meurtrières contre lesquelles il ne pourra pas lutter.

Pour Seon-Gyeong, ces deux événements majeurs vont se faire écho. Ses réflexions sur le rôle de la mère maltraitante dans le développement de la violence chez le tueur en série vont trouver une résonance dans le comportement de la petite Ha-Yeong. Elevée par une mère qui n’accepte pas son divorce et qui souffre du syndrome de Münchhausen par procuration, elle mettait volontairement l’enfant en danger pour attirer l’attention du père sur elle-même. Avec sa belle-mère, la fillette a un comportement qui fait froid dans le dos, perfide, froide, violente et manipulatrice, alors qu’elle joue la petite fille modèle devant son père. Pour la criminologue, cette enfant est une source de stress permanente, d’autant qu’elle craint pour sa vie.

Bonne nuit maman est le premier livre que je lis de l’auteure coréenne Mi-ae Seo. L’histoire est fluide, les événements se déroulent sans heurts jusqu’au dernier quart du roman, qui s’accélère. La nature profonde de chacun des personnages se révèle, les masques tombent et les événements d’enchainent à une vitesse vertigineuse pour nous mener à un final coup de poing qui m’a laissé un moment sans voix. Le sort de Seon-Gyeong est incertain… La suite est à découvrir dans le prochain tome, qu’il me tarde de lire.

Vous connaissez cette auteure?

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Bonne nuit maman – Mi-ae Seo – Matin calme – 2020

Du même auteur

Série Ha-yeong

1. Bonne nuit maman
2. Chut, c’est un secret