Délivre-nous du mal – Chrystel Duchamp

Note : 3 sur 5.

Février 2018. Anaïs sollicite l’aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa sœur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ?
Les mois passent et, tandis que l’enquête s’enlise, d’autres jeunes femmes se volatilisent. Jusqu’à ce qu’un corps soit retrouvé pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée. Puis un deuxième…
Thomas sait désormais qu’un tueur en série sévit dans la région. Mais il ignore encore que ces cadavres ne sont que la partie immergée du plan machiavélique d’un individu avide de vengeance…

Avis

Anaïs, auteure de polars, s’inquiète car sa sœur Esther s’est volatilisée sans donner de nouvelles. Persuadée qu’elle a été enlevée, elle sollicite Thomas Missot, commandant à la PJ, qui l’aide parfois dans l’écriture de ses romans.

L’enquête sur la disparition d’Esther est alors confiée à la capitaine Louise mais elle piétine rapidement alors que plusieurs femmes sont retrouvées pendues, avec le crane rasé et vêtues de violet.

Alors que j’avais a-do-ré Le sang des Belasko, je me plonge dans ce roman de Chrystel Duchamp avec délectation. Celui-ci, moins psychologique que le précédent, est plutôt rythmé, le duo d’enquêteurs fonctionne bien, des éléments nouveaux apparaissent régulièrement et, en tant que lecteur, on se laisse porter.

L’accent est particulièrement mis sur Thomas Missot, que le grade de commandant éloigne du terrain, l’assignant à des tâches administratives rébarbatives et monotones. Homme d’action, déterminé et sanguin, il n’en est pas moins touchant dans sa relation de papa-poule envers sa fille de 14 ans, qui souffre d’anorexie.

Délivre-nous du mal est un hommage aux femmes meurtries, humiliées et violentées par des hommes sans scrupule ni respect. Les violences sexuelles, psychologiques et conjugales sont au cœur de ce roman porté par des femmes fortes qui s’opposent et se révoltent.

Une fois lancée, j’ai avalé les quelques 200 pages de ce roman presque d’une traite, prise par une enquête haletante et un final auquel je ne m’attendais pas. Un très bon roman, peut-être pas aussi spectaculaire que Le sang des Belasko mais qui nous pousse à un temps d’arrêt et de réflexion.


Délivre-nous du mal – Chrystel Duchamp – Editions L’Archipel – 2022

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