Un contrat d’édition en poche et une confortable avance pour son premier roman, Libby a décidé de s’offrir une parenthèse de luxe avec son fils Ethan, trois ans, qu’elle élève seule. Dans ce superbe palace de Floride, elle compte bien se reposer, profiter de son fils et puis aussi s’amuser. Mais un soir, alors qu’ils s’apprêtent à regagner leur chambre, Ethan échappe à sa vigilance et le voilà qui s’engouffre dans l’ascenseur. Trop tard, les portes se ferment…. Dans ce complexe hôtelier qui compte des milliers de chambres, un petit garçon a vite fait de se perdre. La sécurité se met en branle. Et puis à mesure que le temps s’écoule, l’évidence s’impose : il s’agit d’un enlèvement. Quelqu’un aurait-il une raison de vouloir enlever cet enfant ? Interrogée par la police, Libby se réfugie dans un mutisme qui sonne comme un aveu. La police n’est pas dupe. Qu’a-t-elle sur la conscience ? Quel sombre secret peut-elle cacher au point d’obstruer l’enquête pour retrouver son propre enfant ?
Avis
Le point de départ de ce roman est plutôt classique: une mère et son petit garçon de 3 ans sont en vacances, mais l’enfant disparaît, enlevé. Tout le personnel de sécurité de l’hôtel est mobilisé, ainsi que la police, pour retrouver le petit garçon.
Mais, ce roman, qui commence comme un policier, prend ensuite une tournure totalement différente et inattendue. Car différents protagonistes s’expriment alors, en revenant sur le passé qui les unis. Et cette alternance de points de vue rend la lecture vraiment intéressante parce qu’on se met à la place de chacun des personnages, dont la vie est, d’une manière ou d’une autre, chamboulée par l’arrivée d’un enfant.
J’ai été surprise de constater que Haylen Beck est en réalité un nom de plume, celui de Stuart Neville, qui arrive si bien à faire transparaitre la psychologie des personnages féminins en proie à des difficultés à enfanter, oscillant entre désespoir lorsque les résultats sont négatifs et euphorie lorsqu’une solution se présente, oubliant alors tout découragement.
L’auteur nous balade pendant tout le roman et on sent qu’il a pris plaisir à jouer avec le lecteur. Et si j’ai deviné une partie de l’intrigue très tôt, ça ne m’a pas empêché de profiter de cette lecture. Car le récit est bien écrit et plutôt rythmé, avec suffisamment de suspense pour nous donner envie de continuer.
Un très bon roman, qui réserve des surprises jusqu’à la fin, et qui me donne envie de découvrir cet auteur de manière plus approfondie.
Une vie pour une autre – Haylen Beck – Editions Harper Collins – 2020
Carnet de lecture 
Je ne connais ni le livre ni l’auteur, mais ce bouquin, c’est plutôt mon genre.
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