Vendredi 7 novembre.
Concarneau est désert. L’horloge lumineuse de la vieille ville, qu’on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq. C’est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s’entrechoquer les barques dans le port. Le vent dans les rues, où l’on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol. Quai l’Aiguillon, il n’y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort.
Seules les trois fenêtres de l’Amiral, à l’angle de la place et du quai, sont encore éclairées.
Avis
Je lis très rarement Georges Simenon mais le mois belge est généralement l’occasion de sortir un de ses livres de ma PAL. D’autant que 2023 consacre les 120 ans de sa naissance (13 février 1903). L’occasion aussi de constater à quel point l’auteur belge a été prolifique, notamment en ce qui concerne les aventures du Commissaire Maigret, ainsi que ma méconnaissance de son œuvre.
Aujourd’hui, je lis donc Le chien jaune, 6e aventure de Maigret, alors jeune commissaire aux méthodes étonnantes. Et je pense que le comportement de cet enquêteur est l’élément qui m’a le plus perturbé. Maigret semble désinvolte, écoutant les protagonistes sans vraiment les interroger, éludant les questions du maire qui veut qu’on arrête quelqu’un, n’importe qui, pour rassurer la population, mais n’agissant pas ou presque. Par contre, on ne peut pas mettre en doute son flair ni ses capacités de déduction, et on le trouve toujours là où on l’attend le moins.
Dans le petit village portuaire de Concarneau, une effervescence rare règne. Un soir de beuverie, un homme s’effondre, touché par balle. Puis, s’ajoutent un disparu, un mort et un blessé. Et la présence d’un chien jaune que personne ne reconnait intrigue. Tout le village est en émoi, on se méfie de tout le monde, les journalistes et photographes de presse accourent de tout le pays, faisant monter la pression sur la police et participant au climat anxiogène.
Finalement, j’ai été agréablement étonnée par ma lecture de ce roman. Il y a du rythme, il se passe sans cesse quelque chose et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Un policier plutôt bien mené et un jeune commissaire qui intrigue par ses méthodes hors normes.
Le chien jaune – Georges Simenon – Librairie Générale Française – 1931
Du même auteur
Commissaire Maigret
- Pietr-le-Letton
- Le charretier de la Providence
- Monsieur Gallet, décédé
- Le pendu de Saint-Pholien
- La tête d’un homme
- Le chien jaune
- La nuit du carrefour
- Un crime en Hollande
- Au rendez-vous des Terre-Neuvas
- La danseuse du Gai-Moulin
- La guinguette à deux sous
- Le port des brumes
- L’ombre chinoise
- L’Affaire Saint-Fiacre
- Chez les Flamands
- Le fou de Bergerac
- Liberty Bar
- L’Écluse no 1
- Maigret
- La péniche aux deux pendus
- L’Affaire du boulevard Beaumarchais
- La fenêtre ouverte
- Monsieur Lundi
- Jeumont, 51 minutes d’arrêt
- Peine de mort
- Les larmes de bougie
- Rue Pigalle
- Une erreur de Maigret
- L’amoureux de madame Maigret
- La vieille dame de Bayeux
- L’Auberge aux noyés
- Stan le tueur
- L’Étoile du Nord
- Tempête sur la Manche
- Mademoiselle Berthe et son amant
- Le notaire de Châteauneuf
- L’improbable Monsieur Owen
- Ceux du Grand-Café
- Menaces de mort
- Les caves du Majestic
Je le relirai spurement un jour, je n’en garde aucun souvenir.
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En même temps; il y a tellement de romans autour du personnage de Maigret ! Je crois en avoir vu une septantaine…
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Je l’ai fait étudier l’an dernier à mes 4e.
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Quelle bonne idée!
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J’ai très peu lu Simenon et il y a très longtemps. Il faudrait que je le retrouve un jour…
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Pareil pour moi et, pour ne pas me lasser, je le lis par petites touches…
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