Le témoin silencieux – Arnaud Nihoul

Note : 2.5 sur 5.

À New York, Elena Tramonte, une célèbre galeriste a disparu et le peintre qu’elle représentait est retrouvé assassiné dans son atelier, le jour même de son vernissage. Trois mois plus tard, Lawrence Mason, le compagnon d’Elena, richissime homme d’affaires et grand collectionneur, meurt à son tour d’une crise cardiaque dans son appartement de la Cinquième Avenue. Elena, elle, reste introuvable. Dans son testament, Lawrence Mason lègue à la fille d’Elena, Kerry McKinney, elle-même photographe, trois magnifiques tableaux figurant sa mère. Peu à peu, Kerry va noter un lien singulier entre ces trois portraits et trois peintures d’Edward Hopper retrouvées à Cape Cod cinquante ans après la mort du peintre. Kerry veut en avoir le cœur net. Y a-t-il un rapport entre ces œuvres et la disparition inexpliquée de sa mère ? Avec l’aide de Julian Taylor, un jeune et talentueux expert en art, Kerry va chercher à comprendre ce que sa mère avait découvert et qui aurait mis sa vie en danger. En remontant pas à pas jusqu’à la source, Kerry et Julian vont reconstituer l’incroyable machination dans laquelle ils ont été piégés.

Avis

Ce roman, dont le titre fait référence au surnom attribué au peintre américain Edward Hopper, propose une immersion dans le monde de l’art. Et en particulier dans l’œuvre de cet artiste dont les peintures sont si caractéristiques, avec un accent mélancolique reconnaissable entre tous. La couverture étant un détail de la toile « High Noon » peinte en 1949.

L’enquête nous fait voyager dans les différents quartiers de New York, la ville étant un véritable personnage à part entière de ce roman.

Mais, surtout, elle nous dévoile les dessous du milieu de l’art, un monde que l’on connaît peu quand on ne le côtoie pas de près : les méthodes d’authentification des œuvres, l’intervention des experts et laboratoires, la pression des collectionneurs, les faussaires toujours plus habiles… Bref, un milieu dans lequel l’art est devenu un marché répondant à la loi de l’offre et de la demande, un investissement financier et des montants colossaux en jeu.

C’est aussi l’occasion de prendre conscience du difficile parcours des artistes, quelle que soit leur discipline, qui sont peu nombreux à connaître la reconnaissance du public de leur vivant.

Le témoin silencieux est intéressant parce qu’il nous permet d’approcher le monde de l’art sous un angle différent mais c’est là toute l’originalité de ce roman. Car l’enquête menée par Kerry et Julian est lente, manquant d’allant et de peps pour vraiment m’accrocher. Je n’ai ressenti aucun suspense, d’autant que le roman met pas mal de temps à se mettre en place et que le rapprochement entre Kerry et Julian n’a rien d’une surprise.

Une lecture dans laquelle je ne suis jamais vraiment rentrée, mais qui m’a donné envie de découvrir Edward Hopper plus avant.


Le témoin silencieux – Arnaud Nihoul – Genèse Editions – 2023

2 commentaires sur “Le témoin silencieux – Arnaud Nihoul

Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑